Saint Julien « l’Hospitalier » était considéré, au Moyen-Âge, comme le protecteur des jongleurs et des musiciens. À Paris, fut fondée l’église de « Saint-Julien-des-Ménétriers ». C’est sur son parvis que se traitèrent jusqu’à la Révolution les embauches ou contrats pour les animations de noces, de fêtes et de foires. Par la suite, dans nos provinces, beaucoup de confréries se placèrent naturellement sous ce patronage.
À l’image de ces ancêtres, la « Confrérie » rassemble des musiciens traditionnels pour qui, quelles que soient leurs convictions, « jouer dans une église a un sens », que ce soit pour un concert ou un office religieux. Le répertoire interprété est composé de mélodies traditionnelles, de Noëls et de chansons de mendiants. S’y ajoutent des compositions des musiciens du groupe.
Depuis sa création en 2002, la « Confrérie » a mené beaucoup de projets visant souvent à mettre en valeur le patrimoine, les traditions des Maîtres-Sonneurs, les pèlerinages locaux et plus lointains (Neuvy-Saint-Sépulchre, Vaudouan, Compostelle et Jérusalem) ou évoquer de grandes figures spirituelles : « Le chant des créatures » en hommage à François d’Assise, « L’Oiseau et la Fleur », en hommage à Claire et François d’Assise, sainte Jeanne de France, le Père Jules Chevalier et les Missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun.
Le groupe, héritier du mythique « Sonnez Bourdons » s’est produit dans la plupart des églises du Berry (Cher et Indre).
Il a été invité dans de nombreux festivals ; il a assuré une tournée en Bavière en 2012 et s'est rendu plusieurs fois en Vendée. Il contribue régulièrement à des concerts « pluriels » mêlant les genres (classique et traditionnel). En 2019, a été organisée une audition mémorable au Mont-Saint-Michel, suivie d’autres déplacements à Villeneuve-sur-Lot, en Limousin et dans la Sarthe.
Il a enregistré un premier CD, « Traines Buissonnières » en 2010 (édité par « La Bouinotte » et « Lancosme Multimédia ») et en prépare un autre pour 2026.
À trois reprises (en 2010, 2018 et 2025), il a participé à l'animation de la messe télévisée retransmise en direct sur France 2 depuis la basilique de Neuvy-Saint-Sépulchre.
Le groupe rassemble des musiciens traditionnels (aux violons, vielles, cornemuses, flûtes) accompagnés au clavier par Sébastien Gion.
L'église limousine et poitevine !
Les liens d'origine avec le Limousin se remarquent dans l’architecture, qui traduit aussi une influence poitevine. L'édifice fut restauré avec une certaine réussite au XIXe siècle. Mais aujourd'hui, l'historien de l'art y repère facilement les éléments d'origine du XIe siècle : la façade, l'abside, le transept et le et le clocher.