Xavier Barthe
Xavier Barthe est donc "faiseur de choses" mais il est surtout créateur d'émotions. Laissez-vous emporter. "Pour travailler, il me faut tout d'abord "sentir " les matières que je vais utiliser. Les matériaux, souvent du bois ou de la tôle, en un lointain passé usinés puis, abandonnés, soumis aux outrages du temps et des intempéries, doivent me parler. Ils passent par les mains, ils ont une histoire, ils trouvent ainsi leur place ou leur destination, deviennent base ou élément. Sinon je fabrique mes supports, encollages multiples de papiers, tissus, cartons jusqu'à obtenir une matière qui, par son relief, son aspect, me parle. Mes couleurs sont du pastel gras, encore une histoire de contact, de mains. Les "non-matières" m'attirent, la lumière, le mouvement, la transparence. Je travaille à l'instinct. Les choses se créent au fur et à mesure. Je sais rarement où je vais.
Jean Paul Chanteguet
Né en 1949 au Blanc, la ville dont il a été Maire pendant près de 30 ans, Jean-Paul Chanteguet a toujours eu un profond attachement au monde rural et en particulier à la terre de Brenne et à ses habitants. Un enracinement, une détermination à servir avec ténacité et discrétion, qu’il faut retrouver dans ce milieu de petits agriculteurs dont il est issu et dont il a gardé toutes les valeurs. A partir de 2015, il consacra une partie de son temps disponible en particulier lors des interruptions parlementaires à l’apprentissage de la technique du vitrail puis progressivement il découvrit la peinture à l’huile tout d’abord sur toile puis sur carton. Aujourd’hui il réalise des monotypes à plusieurs passages, de petits formats qu’ils déconstruits et reconstruits au travers de la juxtaposition de carrés de 5 cm de côté, qu’il colle en respectant un certain espacement et une même ligne directrice hétérogénéité et homogénéité.
Dominique Delajot
Après un diplôme de bijoutier-orfèvre, après des études d’Art et d’histoire de l’Art, Dominique Delajot est devenu journaliste, auteur, plasticien. Durant plus de trente années, il a cheminé en bâtissant une réflexion où se mêlent l’écrit et le pictural, le texte et la texture. Il s’inspire du monde végétal et il use des techniques du marouflage et de l’empreinte. Il questionne la représentation. Son travail d’Art plastique est lié à l’écriture, à l’environnement et à la nature. "S’il existe une incertitude de trait, de la touche, le geste reste néanmoins maîtrisé. Il y a dans l’empreinte une notion qui semble relier la disparition à l’apparition". Un "je ne sais quo", qui s’approcherait du souvenir, de la sensation. Empreindre un végétal c’est graphiquement lui substituer sa réalité c’est fréquenter la représentation en usant d’un geste primitif et instinctif maîtrisé. Le végétal est ici un alphabet".